Un projet dont je suis particulièrement heureux :
Dans le sous-sol et les très bien protégés magasins de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg (BNU) il y a un espace significatif laissée à Dante.
Après le passage de Strasbourg à l’Allemagne, en 1871, la nouvelle bibliothèque construite par les Allemands acquit beaucoup de fonds et collections. Parmi eux, le fond personnel de Karl Witte (1800-1883), l’un des pères de la philologie moderne, éditeur des textes de Dante et fondateur de la Dante Gesellschaft, la première société dantesque, qui précède aussi la société dantesque italienne.Witte est un personnage extraordinaire : enfant prodige, âgé de 13 ans il obtient sa maîtrise en philosophie et en peu plus tard la maîtrise en droit. Après un long voyage en Italie il se passionne pour Dante dont il devient un des plus importants spécialistes du XIXe siècle.
Il légua sa collection de 900 manuscrits, incunables, traductions et éditions de Dante, ainsi que toutes ses notes personnelles, à la Bibliothèque de Strasbourg. Depuis que Strasbourg est en France, cette collection est tombée dans l’oubli. C’est pour en faire connaître la richesse qu’on a organisé, avec Enrica Zanin, une journée d’étude sur Karl Witte et une soirée exceptionelle sur Dante.
Grâce à l’aide et à l’enthousiasme de la BNU et de l’Institut Italien de culture de Strasbourg, la soirée du 21 octobre sera consacrée à une Lectura Dantis, lecture de Dante, animé par la leçon au grand public de la BNU d’un des dantistes plus importants en France, Manuele Gragnolati, et par des acteurs qui liront le texte de Dante. Une table ronde avec les présidents de trois sociétés dantesques importantes (l’allemande, fondé par Witte, la française, très récente, et naturellement l’italienne) terminera la soirée.
La BNU réalisera aussi une exposition de manuscrits précieux, incunables, premières éditions de la collection Witte.
Dante à Strasbourg est organisé par Gianluca Briguglia et Enrica Zanin, avec la collaboration de Johannes Bartuschat et András Schuller, et le soutien fondamental de la BNU, l’IIC de Strasbourg, les Facultés de Lettres et de Philosophie.
Ici le programme (à paraître).